Les mutations de la société de 1850 à nos jours
L’évolution de la société est le reflet des bouleversements économiques. Le changement social accompagne l’évolution économique.
A) l’âge du prolétariat industriel (du milieu du XIXème au milieu du XXème)
La mobilisation de la main d’œuvre nécessaire à la Révolution Industriel est exceptionnelle. Les villes, lieux privilégiés de cette révolution économique et sociale, grandissent.
Une nouvelle classe sociale, la plus nombreuse, apparaît, celle des travailleurs de l’industrie (prolétariat). Ses conditions de travail sont extrêmement dures : 14h/jour, travail des enfants, absence de congés hebdomadaires et annuels.
De nouvelles couches urbaines grandissent en parallèle : celle des travailleurs des services (employé de banques, de commerce, de différents services privés ou publics) et des professions libérales : médecins, avocats…etc.
La classe des industriels (et des banquiers) devient le groupe social dominant (au plan économique et politique).
En revanche, les campagnes se vident progressivement (exode rural). Le nombre de paysans diminue à des rythmes différents selon les pays. Les propriétaires terriens issus de l’ancienne noblesse voient leur poids économique faiblir. S’ils perdent progressivement le pouvoir politique, les nobles ne disparaissent pas pour autant, ils se reconvertissent parfois en devenant membres des conseils d’administration des entreprises et des banques, continuent d’occuper des postes dirigeants dans l’armée et dans la haute magistrature, et se lient, par des unions matrimoniales, à la haute bourgeoisie pour conserver leur statut social.
Les domestiques et les petits métiers urbains, nombreux dans les villes du XVIIIème s., disparaissent progressivement au profit des nouvelles couches populaires (les travailleurs de l’industrie).
Les mœurs évoluent : l’éducation se généralise (ex. les lois Ferry), la condition féminine change. Un temps consacré aux vacances apparaît dans les