Les médias ou image faussée
Exemple : le nombre de personnes qui lisent des quotidiens comparé au nombre de personne qui regardent les informations à la télévision.
Pierre Bourdieu, à ce propos, dans « sur la télévision » insiste sur le fait « qu’il y a une proportion très importante de gens qui ne lisent aucun quotidien ; qui sont voués corps et âmes à la télévision comme source unique d’information. La télévision a une sorte de monopole de fait sur la formulation des cerveaux d’une partie très importante de la population ».
Les politiciens ont bien compris, se montrer à la télé, aller rapidement sur les lieux de catastrophe c’est aussi prouver que « l’homme est également son parti, nous faisons les choses pour que tout s’arrange au plus vite ». Contre argument « nous ne le faisons pas, nous savons pertinemment que notre absence pourra être également médiatisée ».
Ce qui ne signifie pas que les hommes politiques qui serrent les mains ne font rien, ou ne sont pas touchés par certaines causes, cela signifie qu’être politicien aujourd’hui est avant tout être un bon communiquant.
Il ne s’agit pas ici de critiquer un système auquel nous participons tous mais d’observer. Pour reprendre les termes de Bourdieu en les déformant quelque peu « un travail d’énonciation, de dévoilement des mécanismes, n’est pas un travail de dénonciation ». Bourdieu explique d’ailleurs que « plus on avance dans l’analyse d’un milieu plus on est amené à dédouaner les individus de leurs responsabilités (ce qui ne veut pas dire qu’on justifie tout ce qui se passe), et mieux on comprend aussi que les gens qui participent sont manipulés autant qu’ils sont manipulateurs. Ils manipulent même d’autant mieux bien souvent,