Les mémoires de guerre - cdg : l'opposition entre la france et les etats-unis et le royaume-uni (discordances)
Dans le chapitre Discordance, Charles de Gaulle évoque les tensions entre les anciens états membres de l'Alliance ayant lutté ensemble contre le Reich allemand. Dès les premières lignes du chapitre, de Gaulle fait preuve d'une grande lucidité quant à l'état actuel de la cohésion qui existait entre la France, le Royaume-uni et les Etats-unis. En effet, à la page 215 (fin $1) les phrases "Entre coalisés s'effacent les égards et les ménagements qu'on s'accordait, tant bien que mal, quand on faisait face à l'ennemi" souligne le fait que les liens d'entente entre les états sont plus ambigus qu'avant voire désormais inexistants. De plus, les expressions "C'était, hier, le temps des combats. Voici l'heure des règlements" annoncent que l'ancienne entente entre les états de l'Alliance ne sera plus la même. Charles de Gaulle montre ici une certaine lucidité quant à la tournure que vont prendre les relations diplomatiques.
Dans la première moitié du chapitre, Charles de Gaulle dépeint le Royaume-uni comme étant un état prêt à tout pour empêcher la France de redorer son blason. De ce fait, l'auteur utilise un lexique dépréciatif pour évoquer l'Angleterre et sa politique extérieure notamment avec les termes "Angleterre menaçante" (p.228 $2), "menaçant ultimatum" (p.229 $2), "menaces proférées" et "bluff" (p.231 $1), "abus de force" (p.233 $2), "hostilité" (p.234 $1) et "malmenaient" (p.238 $2). Ces expressions que l'on retrouve presque tout au long du chapitre révèle toute l'amertume que ressent Charles de Gaulle envers son ancien allié anglais. Ce ressentiment envers cette nation vient du fait que le Royaume-uni s'oppose vivement aux désirs d'extension territoriales que Charles de Gaulle a pour la France. En effet, ce dernier à pour ambition d'étendre le territoire de la France comme le met en avant la succession d'énumérations à la page 216 ($1) "Amener à se grouper, aux points de vue politique, économique et