Les métis d’albert londres.
Connu pour ces récits de voyages, Albert Londres est avant tout un des premiers reporters français mais aussi écrivain du XXème siècle. Dans ses œuvres, il n’hésite pas à dénoncer les disfonctionnements qu’il observe lors de ces voyages en France et à l’étranger.
Dans Terre D’Ebène, publié en 1929, il dénonce les conséquences catastrophiques de la colonisation française en Afrique de l’Ouest. Dans cet extrait, le reporter nous décrit la situation critique des métis en Afrique, leur manque de considération dans la société. Nous étudierons à travers la situation familiale et le statut administratif, les procédés par lesquels Albert Londres dénonce ces malheurs et ces injustices dont les métis sont les victimes.
Dans un premier temps, nous allons nous pencher sur la place qu’occupent les métis au sein de leur « famille ». L’enfant métis est un enfant né d’une mère noire et d’un père colon blanc. Albert Londres nous décrit premièrement la famille type du métis, composée de son père et de l’épouse blanche de son père, qu’on rencontre de partout, « même dans les meilleures maison » souligne Albert Londres. On remarque que le journaliste utilise l’expression « Madame-à-papa » pour désigner la belle mère du métis, cela nous montre bien le peu d’attachement qui rattache le métis à l’épouse de son père. De plus, le terme « les séjours » insiste encore sur le fait que l’accueil du métis au sein de la famille blanche n’est que provisoire, le reporter utilise le mot « mulot » à plusieurs reprises pour nous rappeler le peu d’importance qu’accorde la femme blanche à ce fils métis non désiré dont elle n’est pas la mère. Il est en quelque sorte son passe temps lorsqu’elle est en Afrique, son animal de compagnie. Dès que la femme blanche a des enfants, elle rejette le métis, « le petit mulot repasse par la porte ». Puis on observe une structure en parallélisme entre la couleur et le lien de parenté « les fils de leur mère qui sont