INTRODUCTION : De tout temps, l’Etat a participé à la vie des entreprises (du droit de douane, aux primes et subventions diverses, jusqu’à l’impulsion de laboratoires de recherche industrielle etc…), et ce pour diverses raisons : rééquilibrer l’offre et la demande, briser les monopoles et les accords de prix faits entre grandes entreprises, sauver de la faillite une importante entreprise du secteur privé, en cas de mise en danger de la défense nationale (produire secrètement, réorienter les productions)… Or la suite de nationalisations de septembre 1944 à mai 1946 a cela d’intéressant qu’elles sont au cœur d’un débat tant économique que social ou politique (voire même idéologique) : Au lendemain de la guerre, il semble plus que nécessaire de relancer la production française, ne serait-ce que pour satisfaire les besoins de la population de manière effective. L’Etat doit donc se substituer à l’initiative individuelle. Toutefois, loin d’être, au départ, inscrites dans une planification précise de redressement économique, les nationalisations se font aussi l’écho de « l’esprit » du temps, des raisons sociales et idéologiques avancées par la gauche (Socialistes, Communistes, CGT) mais aussi partagées par le MRP* (ayant intégré l’essentiel du programme du CNR*) et de De Gaulle ! Il s’agit ici de montrer combien le phénomène des nationalisations, parce que l’on se dispute sans cesse sa paternité, est un improbable compromis entre partis et idéologies diverses reflétant sans doute une volonté de conciliation entre les différents membres d’une France Libérée… ayant comme bête noire commune le « les trusts* » (fléau capitaliste et antisocial pour les uns, collaborateurs pour les autres)...
CONCLUSION : Au fond, il est sûr que les nationalisations ont joué un rôle fondamental dans la rationalisation et la modernisation de la production et de la réalisation des plans de développement. Mais les inquiétudes des libéraux, même modérés, devant la possibilité de créer une économie