Les nouvelles villes
Une ville nouvelle est une ville née d'une décision politique d'aménagement, concrétisée par l'application programmée d'une série cohérente de choix en matière d'urbanisme. La planification porte sur le site, la taille, le plan-masse (plan généralement au millième, définissant les implantations des bâtiments divers de la zone en frontières et volumes, ainsi que leur desserte en voirie, parking, voies piétonnes, espaces verts… et en réseaux en eau, assainissement, électricité, téléphone urbain…), la répartition des diverses fonctions et équipements.
La décision de créer des villes nouvelles est partie du constat d'un phénomène de croissance urbaine initié depuis la fin de la deuxième Guerre Mondiale. En effet, on assiste à une augmentation rapide de la population dans les grands centres urbains à saturation des secteurs centraux, à la congestion des voies de communication, à une spéculation foncière, à un manque d'espaces verts et à un sous-développement des services communautaires des banlieues et des grands ensembles, en particulier en région parisienne.
En 1960 est approuvé le Plan d'Aménagement et D'Organisation Générale de la région parisienne (PADOG), faisant état d'une banlieue dramatiquement sous-équipée et dépendante de Paris sur tous les plans. Ce contexte amène le Président de la République (le Général de Gaulle) et le 1er Ministre (Michel Debré) à agir : la loi du 2 août 1961 créa le disctrict de la région parisienne, établissement public chargé de l'étude des problèmes d'aménagement et d'équipement de tout ou partie de la région. Responsable du district de la région parisienne (1961) puis préfet de région (1966), Paul Delouvrier s'employa à canaliser l'extension de l'agglomération parisienne. Le véritable point de départ des villes nouvelles est marqué par le Schéma Directeur d'Aménagement et d'Urbanisme de la Région Parisienne (SDAURP : 1965).
Ce schéma se fixe pour objectifs :
- de restaurer la liberté de choix des citadins