Les paysages ruraux europeens
Le paysage rural est, nous le savons, façonné en occident depuis longtemps, par ceux qui y travaillent et par ceux qui le travaillent directement : les agriculteurs, les éleveurs, les vignerons. Bref, par ceux qui exercent une activité dont le produit du travail est le résultat de la culture des terres.
Rendre compte de son aspect en 2010, sous cet éclairage et de ce à quoi nous savons qu’historiquement cela fait appel (réformes agraires post révolutionnaires, réformes européennes au XXème siècle) nous permet immédiatement à partir d’un regard (si nous sortons régulièrement de la ville), de savoir pourquoi les paysages européens sont encore différents (au-delà des configurations géologiques encore imposées : les puissances agronomes n’aplanissent pas encore les montagne pour cultiver plus facilement, bien que les polders de Hollande sont un quasi contre exemple), mais tendent à être les mêmes. Nous savons que la construction de l’Europe comme champ économique n’est pas terminée, qu’il existe de grandes inégalités financières entre les états, et que l’industrialisation de l’agriculture, ne peut, en conséquence, être la même, ainsi que ses impacts sur le paysage.
Néanmoins, nous devons réinterroger ce que nous voyons en Europe car cela nous dira ce qu’il s’y passe. Travaillons selon la vieilles maxime de Lucien de Samosate (second siècle après J.C.) : Qui croiras-tu donc si tu ne crois pas tes yeux ?
Ainsi, c’est en observant les paysages au travers des nombreuses photographies du corpus de document mis à notre disposition que nos premières réfléxions se révèlent importantes. Les clichés photographiques des documents 2, 3, 4, 6, 7, 9, 13 (A et B) et 14 (B, C, D), nous montrent des paysages dont c’est l’agriculture plus ou moins intensive qui formate le paysage. Et plus elle est intensive, plus elle le contraint : peu d’arbre, polder, surface plastifiées immenses. Et plus elle est intense, et moins les hommes