Les pensées pascal
Question 1 : Vous étudierez la dimension tragique dans Les Pensées.
Pascal peut être considéré comme un penseur tragique. Il est celui qui pense que la marque de la vérité est dans la répugnance et la contradiction et donc, que dans la quête de la vérité, il faudra non seulement accueillir des affirmations opposées et les maintenir ensemble, mais aussi les tenir pour vraies, ce qui nous oblige à exiger un ordre plus haut qui les fonde, à savoir l’ordre divin. Nous verrons alors quels sont les différents procédés abordés mettant en évidence la dimension tragique dans les Pensées. Dans un premier temps, nous analyserons la conscience tragique que Pascal admet à l’être humain puis nous verrons quel lexique est utilisé afin d’exprimer la dimension tragique inhérente aux Pensées.
Pour Pascal, l’homme est un être de conscience, il peut se représenter ce qui l’entoure et lui-même. Mais ce qui parait être un avantage, une supériorité, peut se révéler redoutable. Au même titre que les autres êtres, nous sommes misérables. En prenant conscience de cela, nous sombrons alors dans une espèce de désespoir : nous éprouvons notre misère en étant conscients. La misère est en quelque sorte redoublée : il y a la situation même, commune à tous les êtres, étant qu’ils sont voués à disparaître, matière corruptible, vulnérable face aux déferlements des forces naturelles ou face aux prédateurs, devant lutter pour la survie, la misère de l’homme social, plein de vices, de passions, cherchant à se dissimuler leurs faiblesses, leur petitesse, s’oubliant dans le divertissement et il y a la duplication de cette misère par la conscience qu’on en a. La conscience est alors une conscience malheureuse, tragique: « C’est donc être misérable que de se connaître misérable. »
C’est en cela que nous pouvons affirmer que Pascal dresse un tableau tragique de la conscience humaine. Il pense que nous sommes, peu importe notre degré de lucidité, voués à être misérable et que la