Les personnages ingénues dans la littérature du 18e siècle
Introduction :
Ce que disent les dictionnaires :
Plusieurs valeurs au cours du temps
Candide : emprunté au latin candidus « éclatant ( la neige, les astres) » aussi employé abondamment avec une valeur figuré « heureux », « favorable » « loyal » et « limpide (l’esprit) ». 1549 le sens figuré devient « bon », « bienveillant », 1611 « spontané », « sincère ». Depuis le 18e candide définit une personne naïve et pure souvent au sens péjoratif ; innocent par expérience.
Ingénu : apparait comme nom au 13e siècle et repris comme adjectif en 1480. Ingenuus en latin « qui prend naissance dans », « indigène » et « né de parents libres » (opposer à libertinus « affranchi »). C’est de la que provient le sens psychologique « digne d’un homme libre, franc, sincère ». Le terme est ingénu est utilisé avec sa valeur étymologique (condition libre), en droit romain (ingénues différents de affranchi au 17e), puis reprend sa valeur morale latine au 17e pour exprimer une innocente franchise. (« une candeur un peu sotte »
Pour évoquer les personnages ingénus dans la littérature du 18 e nous pouvons prendre deux exemples voltairiens flagrants de personnages naïfs : Candide et l’Ingénu. Ces deux noms propres sont devenues par la suite deux adjectifs plus ou moins synonymes l’un de l’autre mais surtout tout deux synonymes de naïfs. Nous chercherons à savoir pourquoi ces personnages sont utilisés au 18e siècle. Tout d’abord en explorant les points communs entre les personnages de candide et de l’ingénu, par la suite par L’ingénuité et les lumières, puis pour finir par les différents points de vus des philosophes et écrivains.
I Les points communs entre Candide et l’ingénu
a) Leur histoire
Qu’il s’agisse de Candide ou de l’ingénu, les deux contes philosophiques racontent l’histoire d’un personnage naïfs qui au fur et à mesure de l’histoire, va s’instruire que ce soit en venant d’ailleurs et découvrant les coutumes d’un