Les phares de baudelaire les fleurs du mal
« Les Phares », Les Fleurs du mal, Baudelaire.
II) Affirmer le rôle de l’artiste:
A. Diversité mais profonde unité de l’art : créer dans la douleur.
Eclectisme, grande diversité de l’art comme en témoigne les différents maîtres et œuvres cités (peinture flamande, française, italienne, espagnole ; baroque, romantique…) cette diversité est suggérée par le rythme des v.33-34 (ces malédictions, ces blasphèmes, ces plaintes = 6/4/2 ; ces extases, ces cris, ces pleurs, ces te deum = 4/2/2/4) il y a une unité de l’art dans la diversité des œuvres car toutes inspirées par un même sentiment de révolte (la diérèse malédiction), la même nécessité, la même quête de beauté. Ces termes globalisants précédés du déterminant démonstratif condensent les œuvres qui viennent d’être citées et soulignent les sentiments qui les ont inspirées. L’anaphore du présentatif C’est v.36, 37, 39, 41 montre que l’art est à la fois une expérience renouvelée et unique. Homophonie ces, c’est. C’est toujours la douleur qui engendre l’œuvre : « ce long hurlement qui roule d’âge en âge » Le Spleen, la difficulté de la création est affirmée, l’homme est perdu « labyrinthe », « perdus dans les grands bois ». Dans tous les quatrains, on retrouve les champs lexicaux de l’ombre et de la lumière qui révèle ce combat de l’art, se désire d’accéder au divin en luttant contre le spleen et la bassesse de notre monde : « profond », « sombre », « rayon d’hiver », « crépuscule », « lustres »…Les 3 dernières strophes insistent sur la douleur, mettent l’accent sur la souffrance du créateur dont le don est une malédiction. Douleur sans mot qui s’exprime par un cri. Ainsi l’expression ardent sanglot qui clôt le poème est annoncé par un champ lexical très nourri « malédiction », « blasphème », « plaintes », « cris »… l’écho démultiplie cet appel et le rend éternel.
B. L’artiste est un phare qui éclaire l’humanité Importance de la forme du poème + de la présence du champ lexical de