Les politiques de protection sociale en france depuis les annees 1990
SUJET : LES POLITIQUES DE PROTECTION SOCIALE EN FRANCE DEPUIS LES ANNEES 1990
INTRODUCTION
Tout salarié tire son revenu de la vente de son travail.
Mais que faire lorsque la vieillesse, la maladie ou le chômage l’empêche de vendre sa force de travail ?
C’est là qu’intervient la protection Sociale qui se définit comme l’ensemble des mécanismes de prévoyance collective qui permettent aux individus ou aux ménages français de faire face financièrement aux conséquences des risques sociaux, c'est-à-dire aux situations pouvant provoquer une baisse des ressources ou une hausse des dépenses tels que la maladie, la vieillesse, l’exclusion, l’invalidité ou le chômage.
C’est Bismarck qui dote le premier à la fin du XIXe siècle l’empire allemand d’un système de protection sociale, système dont s’inspirera la France au XXe siècle. Le système bismarckien a pour but de compenser la perte de revenu et d’avoir accès aux pensions après avoir cotisé en fonction de son revenu. Le système de protection sociale français repose sur les cotisations des travailleurs appelés les actifs qui financent le budget des prestations sociales redistribuées.
Néanmoins, à l’aube des années 1990, les politiques de protection sociale qui sont les prérogatives de ce qu’on appelle « l’Etat Providence » sont confrontés à de nouvelles données socio-économiques qui remettent en cause sa pérennité.
En effet, la conjoncture économique en récession provoque une brutale montée du taux de chômage qui s’envole pour atteindre son point culminant en 1996 avec 12,4% alors qu’il n’était que de 9,5% en 1991. A cela s’ajoute un phénomène démographique lié à la pyramide des âges (le papy-boom) qui voit le vieillissement de la population s’accélérer et met en péril l’équilibre Actifs-Inactifs assurant notamment le financement des retraites.
Le déficit de la Sécurité Sociale est alors abyssal et le gouvernement français ne peut compter sur une croissance