Les principales approches du management interculturel
Référence dans le domaine de la gestion, les travaux d’Hofstede sont le résultat d’enquêtes menées dans 64 filiales du groupe IBM. En effet, à partir de questionnaires administrés aux membres de l’organisation, il a pu relever les différences culturelles qu’il y a dans la manière de gérer d’un pays à l’autre. Ces différences, il les a regroupées en 4 dimensions : la distance hiérarchique (degré d’acceptation de l’autorité), le contrôle de l’incertitude (degré de contrôle de l’incertitude dans un pays), l’individualisme (degré d’importance du lien entre les personnes), la féminité (conséquences sociales de l’appartenance à un sexe). A ces dimensions, il rajoutera plus tard le dynamisme confucéen, propre aux sociétés asiatiques du sud-est, fortement marquées par les enseignements de Confecius. Il a également pu ressortir un lien entre les modèles d’organisation et la culture nationale. Pour lui, ces dimensions influencent aussi la vision que les auteurs appartenant à telle ou telle autre culture ont de l’organisation. Ainsi, il relève quatre modèles implicites d’organisation : le marché, la famille, la pyramide et la machine.
Bien que cette approche soit très prisée, de nombreux reproches ont été faits à son égard, allant de la critique de l’usage des indicateurs statistiques (Malcom Chapman) à la mise en avant des faiblesses théoriques et méthodologiques de cette approche (Philipe d’Iribarne).
D’Iribarne penche pour une approche historique et ethnographique. Il arrive en 1980, à partir d’études de cas d’entreprises (observation et entretiens avec le personnel) de divers pays (France, Etats Unis et Pays-Bas), ressortir avec finesse l’impact des logiques culturelles dans les différences de gestion des organisations ; la filiale américaine reposait sur la logique du contrat, la structure française sur celle de l’honneur, et la filiale néerlandaise sur la recherche de consensus. La logique de gestion