Les quatre antinomies de kant
La première antinomie porte sur la finitude ou non du Monde. 1)Le monde a un commencement dans le temps et est limité d’un point de vue spatial. 2)Le monde n’a pas de commencement et n’a pas de limites dans l’espace et il est donc infini aussi bien du point de vue du temps que de l’espace.
La deuxième porte sur l’existence ou non, d’une entité simple indivisible.
1) Toute substance composée est constituée de parties simples et il n’existe nulle part quelque chose d’autre que le simple ou que ce qui en est composé.
2) Aucune chose composée dans le monde n'est constituée de parties simples et il n'existe nulle part rien de simple en elle.
Le principe de la résolution de la première et de la deuxième antinomie est identique. Dans les deux cas, Kant va montrer que les thèses et les antithèses sont contradictoires, c’est-à-dire, qu’elles s’excluent mutuellement. Or, il va utiliser ce fait comme le point de départ d’une preuve négative (ou, plus exactement, d'une preuve par l’absurde) de la validité de la révolution copernicienne. La première et la deuxième antinomie partent du principe que le Monde et les choses constituants ce Monde sont connaissables en eux-mêmes et non pas, seulement, selon les cadres (c'est-à-dire les formes transcendantales à priori de notre expérience (cf. Esthétique transcendantale)). Mais alors cette thèse amène à des contradictions indépassables comme le montrent bien les deux premières antinomies. Kant en conclut donc que la thèse selon laquelle "les objets peuvent être connus en eux-mêmes" est intenable.
La troisième antinomie concerne l'existence ou non de la liberté. 1)La causalité d’après les lois de la nature n’est pas la seule forme de causalité à partir de laquelle on peut déduire l’ensemble des phénomènes du monde. Il est donc nécessaire de supposer, en outre, une causalité par la liberté pour expliquer ces phénomènes. 2) Il n’existe pas de liberté : tout dans le monde a lieu