les rapports actuels entre le droit et la religion
La religion, tout comme le droit, est une norme de régulation sociale. La règle religieuse tend à gouverner le comportement social des individus, en ce sens droit et religion se ressemblent. Mais leurs finalités divergent, alors que la religion règle les rapports avec Dieu, le droit règle les rapports entre les citoyens, son but est la justice. Ces deux normes, dont la finalité n’est pas la même, ne sont pas synonymes. Toutefois nous devons reconnaître qu’elles se complètent, en effet la religion inspire le droit, de nombreux commandements religieux trouvent leur traduction dans le droit, comme « tu ne tueras point ». D’ailleurs sur le plan historique, la France a longtemps été un Etat lié à l’Eglise, jusqu’en 1905. Il y avait un ministère et un budget pour les cultes, la mention de la religion apparaissait sur l’état civil des individus. Mais depuis la loi du 9 décembre 1905, l’Etat français affirme une réelle séparation, les ecclésiastiques ne sont plus rémunérés par l’Etat, les lois du Parlement ne sont plus soumises aux préceptes religieux et le mariage religieux n’est reconnu que s’il y a lieu d’un mariage civil.
L’Etat prône un droit impartial, indifférent à l’égard de la religion. Pour autant en 2013, nous voyons à travers l’actualité juridique, des affaires mêlant droit et faits religieux. Droit national et international, jurisprudences et doctrines se préoccupent de la place du culte au sein de l’Etat. Quels sont les rapports entre droit et religion de nos jours ? La manifestation religieuse au sein de la société et les polémiques de faits divers, nous amène à réfléchir sur l’attitude que doit adopter une République laïque face à cette norme qui bien que distincte du droit, régie elle aussi les individus, sujets de droit.
L’Etat se distingue clairement de la religion, il existe certes une réelle opposition (I) mais les rapports existent bel et bien en raison de l’importance accordée par notre