LES REFERENCES CULTURELLES ET LITTERAIRES
1 La légende :
Récit à caractère merveilleux, où les faits historiques sont transformés par l'imagination populaire ou l'invention poétique.
Issu du latin legenda (ce qui doit être lu), le mot légende peut être défini comme un récit imaginaire, élaboré à partir de faits historiques réels et destiné à magnifier un personnage ou un événement passé.
2 La chanson de geste :
Poème épique, composé du xie au xiiie siècle en décasyllabes ou en alexandrins réunis en laisses assonancées, chantant les exploits de héros historiques ou légendaires.
Les chansons de geste sont ainsi l’expression littéraire de ces entreprises autant militaires que religieuses. Ce genre littéraire est typiquement médiéval. L’analyse psychologique y importe bien moins que l’exaltation nationale. C’est l’histoire revue et corrigée par la légende et le merveilleux. Les récits aiment exagérer les faits d’arme accomplis. Prouesses physiques, exploits extraordinaires, luttes merveilleuses et parfois même affrontements téméraires contre des monstres et des forces maléfiques mettent en valeur les chevaliers, symboles du bien. Les qualités du héros sont encore magnifiées lorsqu’elles sont mises au service de Dieu, suzerain suprême. D’ailleurs, afin de mettre davantage en relief les qualités exceptionnelles du héros épique, on l’oppose régulièrement à un antagoniste, félon et traître – le félon suprême étant celui qui refuse de se soumettre à Dieu, plus grand des souverains : le musulman, ou Sarrasin (ou Infidèle).
Les chansons de geste sont écrites en vers et sont divisées en strophes de longueur variable, qu’on appelle laisses. Les vers ne riment pas : ils sont plutôt construit sur l’assonance, qui est la répétition de la dernière voyelle accentuée du mot (par exemple : mal / face ; la première laisse de la Chanson de Roland se termine avec les mots : magnes / Espaigne / altaigne / remaigne / fraindre / muntaigne / aimet / recleimet / ateignet). Ces assonances