Les regrets de du bellay
La poésie
1. La démarche du chapitre
Le programme de Français pour la classe de Première formule en ces termes l’« objet d’étude » consacré à la poésie : – Corpus : un recueil et/ou un groupement de textes, choisis par le professeur ; – Perspective dominante : étude des genres et des registres ; – Perspectives complémentaires : approche de l’histoire littéraire et culturelle, réflexion sur la production et la singularité des textes ; – Objectif : on souligne les enjeux des relations entre formes et significations, de façon à amener les élèves à saisir la spécificité du travail poétique sur le langage. En situant une œuvre dans un mouvement littéraire, on leur fait discerner les continuités et les évolutions dans les conceptions de la poésie, autour notamment des idées de la modernité ». Pour tenir compte de ce programme, de ces objectifs et de ces recommandations (notamment sur la question des continuités et ruptures de l’expression poétique), notre parti pris pédagogique dans ce chapitre a été de choisir une présentation de quelques grands moments de l’histoire de notre poésie française, représentatifs de choix formels et thématiques majeurs : la Renaissance et l’âge classique ; la modernité aux xixe et xxe siècles ; et pour finir, ce qu’on pourrait appeler la contemporéanité (voir la sous-séquence « Voix contemporaines », p. 209). Notre seule entorse notable au principe de suivi historique de la création poétique a été, dans la Séquence 1 consacrée au « poème classique » (voir p. 154), de prolonger l’exploration de la période d’invention et de diversification de ces formes (la Renaissance au xvie siècle, le classicisme et le baroque au xviie) par une extrapolation allant jusqu’au xixe (Le Parnasse) et au xxe siècles. Ceci afin de porter une attention particulière aux œuvres (Valéry, Aragon, Bosquet par exemple) qui, en dépit des bouleversements initiés par les romantiques et surtout par les modernes (voir Séquence 3, consacrée au « poème moderne, p. 208