Les risques de la stratégie d'externalisation
La stratégie d'externalisation est porteuse de risques qu'il importe de maîtriser.Les évolutions actuelles plaident pour l'adoption d'une démarche fondée sur la création de valeur comme critère de choix entre l'intégration et l'externalisation.
Les entreprises sont actuellement confrontées à un environnement économique qui se caractérise par la conjonction de plusieurs facteurs : des contraintes liées au processus de globalisation avec son corollaire qui est la montée de l'intensité concurrentielle ; la volatilité de la demande conjuguée à la nécessité d'une offre segmentée ; la prise en compte des attentes des actionnaires dans une logique de valeur actionnariale.
Ces facteurs les conduisent à mettre en oeuvre des voies de développement favorisant l'exploitation de leurs avantages compétitifs.
Les évolutions récentes montrent que beaucoup de managers poursuivent des stratégies de recentrage sur leurs métiers de base. Ainsi, lorsque les entreprises disposent de ressources financières importantes, leurs managers n'ont plus recours systématiquement à la diversification mais redistribuent les liquidités aux actionnaires leur permettant ainsi d'effectuer eux-mêmes la diversification de leur portefeuille.
Dès lors, la nécessité d'optimiser l'allocation des ressources en les recentrant sur les véritables métiers de l'entreprise a conduit plusieurs d'entre elles à confier un certain nombre de leurs activités jugées non décisives à des fournisseurs extérieurs. Dans cette perspective, on peut citer le cas des grands magasins Le Printemps qui ont externalisé leur activité informatique auprès d'un prestataire, réduisant ainsi leur budget informatique de 35 %. Autre exemple, la société ADP (Aéroports de Paris) collabore avec une multitude de prestataires spécialisés de telle sorte que, parmi les 45.000 personnes travaillant à Roissy, seules 3.000 sont directement employées par la société ADP. Le phénomène est aussi marqué