Les risques systémiques
Comme nous l'avons tous étudié, 1929 fut pour les Etats-Unis une année majeure dans l'histoire économique de ce pays: pour la première fois dans ce XXe siècle, ils feront face à ce que les économistes appelleraient plus tard le résultat d'un véritable choc systémique.
Dans son discours d'investiture en 1933, Roosevelt déclara: "nous devons mettre en place une stricte surveillance des banques, de la distribution et des investissements mais devons mettre fin à la possibilité de spéculer avec l'argent des autres." Soixante-dix ans plus tard, cette phrase est toujours d'actualité; en effet, depuis les années 80-90, on assiste à une tendance croissante à la libéralisation des systèmes financiers dans de nombreux pays, ainsi qu'à la mondialisation des marchés de capitaux.
On voit ainsi se développer considérablement l'éventail des placements disponibles, représentant dans ce nouvel environnement un flot d'opportunités de prise de risques pour les établissements financiers. Durant les dernières décennies, on a pu voir de nombreux pays souffrir de crises financières, bancaires et économiques, des crises qui s'avèrent être au final une suite d'événements particuliers provoquant l'effondrement de tout un système.
Plus précisément, on peut définir le risque systémique comme étant le risque qu'un événement particulier entraîne par réactions en chaîne des effets négatifs considérables sur l'ensemble du système pouvant occasionner une crise générale de son fonctionnement.
Antisélection: Le phénomène d'antisélection apparaît lorsque l'emprunteur conserve un avantage informationnelle sur son partenaire, même après examen attentif par le créancier des informations disponibles. Le partage inéquitable du savoir concernant le risque de défaillance attaché aux crédits rend problématique l'identification des bon emprunteurs.
Ainsi, à défaut de pouvoir fixer un taux d'intérêt qui correspondent au risque effectif du projet à financer, la banque