L’expulsion des Roms en France : explication géopolitique
Pour pouvoir expliquer les procédures d’expulsion des Roms dans les pays européens et en particulier en France, nous devons dans un premier temps revenir sur leurs origines et leur culture. Ensuite nous énumérerons les faits en France et les réactions nationales et internationales.
Rom signifie « être humain », terme officialisé en 1971
Ces groupes pourraient avoir quitté le nord de l'Inde autour de l'an 1000 vers le plateau iranien et l'Asie centrale. L'histoire des Roms en Europe commence au XVème siècle, c'est à cette époque que l'on trouve les premiers documents attestant de leur passage. De l'Empire byzantin les Roms se dispersent sur les routes d’Europe, la diaspora commence à être visible partout.
À leur arrivée en Europe, au XVe siècle, les Roms furent en règle générale bien accueillis. Ils obtinrent des protections qui leur permettaient de ne pas être inquiétés par l'Inquisition. C'est à partir de la du XVème siècle que l'état de grâce entre les tribus nomades et les populations se renverse : les villes leur ferment les portes, lassées de les entretenir. Des conflits éclatent dans les villages. Leur attitude marginale inquiète, et on les accuse de nombreux maux : maraude, vol de poules, de chevaux, et même d’enfants.
Ils deviennent indésirables et tombent sous le coup de décrets qui vont de l’expulsion pure et simple à l’exigence de sédentarisation : ce ne sont pas les Tsiganes qui sont visés, mais les nomades. Les récalcitrants sont emprisonnés, mutilés, envoyés aux galères ou dans les colonies, et même exécutés.
Il est difficile de définir avec précision des critères d'appartenance et le nombre exact des Roms car comme pour la plupart des minorités, les nombreuses unions mixtes avec des non-Rom, la sédentarisation (seulement 2 % d’entre eux sont du voyage en Europe) et l'acculturation progressent à grande vitesse.
Des estimations laissent à penser qu'il y a approximativement 8 à 10