Les scènes de séductions avortées dans la Châtelaine de Vergy et Pantagruel
1 Introduction
1.1 Présentation du sujet : contexte général
1.2 Présentation des deux œuvres : contexte rapproché
1.3 Partitio
2 La séduction présentée dans la Châtelaine de Vergy
2.1 Présentation de la scène de séduction
2.2 La rhétorique de la duchesse de Bourgogne
2.3 L’argument de l’honneur du chevalier
3 La séduction présentée dans Pantagruel
3.1 La figure du trickster
3.2 La variation des registres langagiers de Panurge
3.3 Les hésitations de la Haute Dame de Paris
4 Synthèse et lecture différente de ces scènes de séduction
4.1 Le motif des scènes de séduction « ratées »
4.2 Le chevalier digne du traité de l’Amour courtois d’André Chapelain
4.3 La métaphore de la Réforme chez François Rabelais
5 Conclusion
6 Bibliographie
Introduction :
L’exploit chevaleresque ainsi que la quête amoureuse sont les thèmes majeurs inspirant la littérature du Moyen-Âge. Le chevalier est rattaché à son pacte féodal d’une part et à son pacte d’amour de l’autre. Or, de nombreux obstacles s’interposent entre ces deux pactes dont celui de la séduction qui servira de thème central pour notre travail. Si ce terme signifie de nos jours un attrait irrésistible pour une personne, cette définition ne se calque pas sur celle du XIIIème siècle dont l’idée est « d’amener quelqu’un à commettre des fautes »1. Nous rencontrons ce topos littéraire du Moyen-Âge dans les récits les plus populaires du temps ; notamment dans Le Lai de Lanval, chez Tristan et Iseut ou encore dans Erec et Enide.
Ce qui n’a pas changé, c’est le fait que les entreprises de séduction ne soient pas toujours couronnées de succès. Dans ce travail, nous soulignerons la potentialité des scènes de séduction qui se soldent par un échec. Nous analyserons la visée de ces scènes de dérision ainsi que leur impact sur l’entier d’une œuvre. Nous baserons notre propos sur deux œuvres majeures que sont la Châtelaine de Vergy (milieu du XIIIème siècle) et Pantagruel (1532). Ce court récit et