Les sept vieillards début de commentaire
Nous nous demanderons comment à travers un récit anecdotique d’une rencontre inquiétante dans les rues de la « cité » parisienne, Baudelaire parvient a exposé certains principes de la modernité.
Nous commencerons par analyser les caractéristiques de la rencontre (I), pour ensuite démontrer que cette rencontre reçoit un sens métaphorique et correspond allégoriquement à l’expression du mal être moral et métaphysique du poète (II). Enfin, en nous fondant sur la constatation de la prolifération du mal, nous expliquerons en quoi nous pouvons lire ce poème comme un art poétique de la modernité (III).
Dans « Les Sept Vieillards », Baudelaire nous relate la rencontre inquiétante qu’il a faite « un matin brumeux » dans une rue parisienne. Le récite de cet évènement est raconté après coup, il s’agit d’une narration rétrospective. Pour preuve, les temps employés dans le poème sont ceux du passé hormis dans le premier et dixième quatrain constituant des adresses au lecteur, nous constatons la présence récurrente de l’imparfait ; imparfait employé tantôt pour la caractérisation du décor comme dans le deuxième quatrain: « allongeait » (v.6) ou « simulait » (v.7), tantôt pour le portait du vieillard et de ses sosies comme dans les quatrains 4 à 8 où nous pouvons citer comme exemples « imitaient » (v.14), « aiguisait » (v.18)