Les services, un gisement d'emplois inexploité en france ?
Thomas
les services, UN GISEMENT D'EMPLOIS INEXPLOITÉ EN FRANCE ?
J. Fourastié, dans Le grand espoir du XXème siècle annonçait: "Rien ne sera moins industriel que la civilisation issue de la Révolution industrielle". Il prenait alors le contre-pied de Marx pour qui l'industrialisation irait croissante jusqu'à la révolution du prolétariat. Le début du XXème siècle a semblé donner raison à l'auteur du Capital mais depuis la fin de la seconde Guerre Mondiale et l'explosion de la part du secteur tertiaire dans les économies des pays de la triade, la première thèse semble reprendre le dessus. Toutefois dans quelle mesure la croissance du secteur tertiaire implique-t-elle une évolution de l'économie des services? Cela nous amène à nous interroger sur le lien qui unit ces deux notions. Il s'agit alors de définir clairement le terme de "services". Dans un premier temps, cela suppose de revenir à la notion de secteur tertiaire. En effet, l'ensemble des activités de services semblent bien recouvrir ce que l'on inclut d'ordinaire dans le secteur tertiaire: transport, commerce, services marchands aux ménages et aux entreprises, services de santé d'enseignement et de recherche. Toutefois, on ne peut sérieusement envisager d'étudier ou de travailler sur ce secteur considéré comme le "salut" des économies des pays développés, dans la mesure où il semble le seul capable d'amener le plein emploi, en le définissant par la négative, c'est-à-dire comme un résidu (ce qui ne relève ni de l'agriculture ni de l'industrie). Ainsi si l'on considère une caractérisation positive, ce qui fait la spécificité des services est moins la nature immatérielle du produit que l'existence d'une relation de services introduisant un lien personnel entre le prestataire et l'usager. C'est justement cette relation qui jauge la qualité des services et qui fait la force de ce secteur, difficilement délocalisable. En effet, on remarque que le développement des