Les sorcieres au moyen age
Une chasse aux sorcières désigne la recherche hystérique et la répression de personnes accusées de pratique de la magie noire.
La répression des pratiques magiques intervient à diverses époques. Après l'Antiquité, la répression de la sorcellerie est interdite par l’eglise catholique, puis est autorisée à partir du XII siecle. Des chasses aux sorcières, essentiellement tournées vers les femmes, ont lieu en Europe avec des hauts et des bas jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, principalement entre 1580 et 1630, faisant au total à travers les siècles un nombre considérable de victimes, estimé par les historiens et chercheurs entre 50 000 et 100 000.Selon l’église elles vivent au sein de communautés autonomes, mais ne sont pas ordonnées. Elles sont autonomes en vivant d’aumônes, mais aussi de leurs salaires pour leurs soins médicaux ou leurs travaux textiles. Surtout, elles prônent une plus grande liberté sexuelle et récusent l’autorité des hommes. Margueritte Porete, une béguine, pousse la provocation jusqu’à publier à la fin du XIIIe siècle un traité de théologie, le Miroir des âmes simples anéanties. Poursuivie par l’Inquisition, elle est condamnée pour hérésie et est brûlée en 1310.
La dernière sorcière à être condamnée en Europe fut Anna Goldin, en1782 en Suisse. Cette pratique a encore lieu dans certains pays d'Afrique et du Moyen-Orient appliquant la Charia qui interdit la sorcellerie, la magie noire, ou la prédiction de l'avenir, pratiques considérées comme polythéistes.
Les femmes accusées de sorcellerie sont souvent sages-femmes ou guérisseuses , dépositaires d’une pharmacopée et de savoirs ancestraux. La population, essentiellement rurale, n’avait guère d’autre recours pour se soigner. Ces méthodes définies comme magiques se heurtent au rationalisme de la Renaissance. Des incantations en langue connue ou inconnue sont souvent associées aux soins et l'Église contraint les fidèles à remplacer ces gestes et incantations par des