Les stances du cid
L’acte I met en place l’origine de l’intrigue : Don Gormas est favorable à l’union de sa fille, Chimène, avec Rodrigue, fils de Don Diègue, désigné précepteur de l’Infant de Castille. Dans une querelle de jalousie, Don Gormas gifle Don Diègue : celui-ci, trop vieux pour se battre, confie à Rodrigue le soin de le venger. Dans la scène 6, Rodrigue est en proie au doute et au dilemme qui l’anime : tuer Don Gormas offenserait Chimène, sa promise, mais ne pas venger son père aboutirait au déshonneur.
Plan :
I. Le Dilemme de l’amour et de l’honneur.
1. Rodrigue, objet du « dilemme cornélien ».
2. Une esthétique du balancement.
3. Un système d’opposition.
II Un héros face à ses angoisses.
1. La crainte et la peine.
2. Le lexique de la mort et de la maladie.
3. La peur de la « gloire ternie ».
III La progression du monologue.
1. Volonté de gloire et de vengeance.
2. La raison éclairée : recul de la passion.
Conclusion
Plan détaillé :
I. Le Dilemme de l’amour et de l’honneur.
1. Rodrigue, objet du « dilemme cornélien ».
-Rodrigue est face à un dilemme, c’est-à-dire qu’il doit faire un choix difficile dont chaque partie possède ses avantages et ses inconvénients. La scène 5 de l’acte I montre son père qui le supplie et lui donne ordre de le venger. Rodrigue ne peut désobéir à Don Diègue : d’une part, la société patriarcale dans laquelle il vit n’autorise pas la transgression des lois du père ; d’autre part, l’acte injuste de Don Gormas doit être réparé, malgré la vieillesse de Don Diègue, et Rodrigue se doit de sauver l’honneur de sa famille. Pourtant, tuer Don Gormas serait un risque de perdre l’amour de Chimène.