Les systèmes d’information sur les marchés agricoles en Afrique subsaharienne
La plupart des SIM mis en place dans le sillage de la libéralisation avaient une configuration similaire, ce qui permet d’évoquer une première génération de SIM. Ils avaient comme points communs la focalisation sur l’information concernant les prix et un nombre restreint de produits, la diffusion gratuite de l’information à l’échelle nationale à travers la radio, et la gestion centralisée par des services publics ou des projets, financés par l’aide au développement. Malgré l’engouement de ses promoteurs, les SIM agricoles n’ont pas répondu aux attentes, comme en témoigne le bilan très mitigé des SIM en Afrique, en Asie et en Amérique latine dressé par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) à la fin des années 1990 (Shepherd, 1997).
Dans les années 2000, de nombreuses innovations ont été introduites dans les SIM, en grande partie grâce aux nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) - notamment Internet et les téléphones cellulaires. De nouveaux types de SIM sont apparus, que l’on peut qualifier de deuxième génération. Ils se caractérisent par des modes de collecte et de diffusion de l’information beaucoup plus performants