LES TOTALITARISMES

Le fascisme, le national-socialisme et le communisme condamnent le libéralisme, l’individualisme et prétendent transformer radicalement la société pour créer un homme nouveau…
Au-delà des points communs, d’importantes différences séparent les régimes italien, allemand et soviétique.
D’où le débat qui a entouré l’usage de la notion de totalitarisme parmi les politologues et les historiens…

1. Historique du terme.

Le mot « totalitaire » a été créé par des opposants au fascisme italien. A partir de 1925, les fascistes eux-mêmes utilisent et revendiquent le mot. Mussolini explique que l’Etat fasciste doit contrôler tous les aspects de la vie politique et sociale : « Tout dans l’Etat, rien en dehors de l’Etat, rien contre l’Etat ».

En Allemagne, des penseurs d’extrême-droite appellent de leurs vœux un Etat total et racial capable de restaurer par la guerre la suprématie de la race allemande (Forsthoff).

Le totalitarisme italien est au service de l’Etat, le totalitarisme allemand au service d’une politique raciste.

L’URSS de Staline ne revendique pas le statut d’Etat totalitaire mais la nécessité de briser la bourgeoisie et de contrôler les moyens de production justifient un Etat fort incarné par Staline et servi par le Parti.

A partir de 1947, le contexte de la GF donne un nouvel élan à la notion de totalitarisme, le communisme étant présenté en Occident comme un fascisme de gauche.

La philosophe d’origine allemande Hanna Arendt mène une réflexion comparative sur le nazisme et le communisme dans « Les origines du totalitarisme ». Des romans comme « 1984 » de George Orwell popularisent l’idée de totalitarisme.

Politologues et historiens se sont interrogés sur les origines de ces régimes :
- Synthèse de plusieurs idéologies apparues au XIXème siècle (antisémitisme, colonialisme…).
- Bouleversement des sociétés industrielles et urbaines (apparition d’une société de masse que rassemblent des idéologies comme le socialisme