Les villes en frances (1600-1660)
A époque moderne, villes parfois connotées négativement (cf Rousseau, au XVIIIe s. qui voit en elles “le gouffre de l’espèce humaine”). De fait, possèdent caractéristiques assez constantes qui dépassent seule période du 1er XVIIe s. : avec une démographie déficitaire compensée par l’immigration, les villes, fortes de leur pouvoir d’attraction, se révèlent également des pouvoirs politiques autonomes confrontés à l’extension centralisatrice du pouvoir royal, dont elles tendent, au XVIIe s., à se faire le relais.
Au XVIIe s. s’effectue une des mutations majeures de la société française : les villes accueillent de plus en plus de résidences nobiliaires et voient se développer en leur sein des catégories sociales liées au service de l’Etat royal. De puissantes élites s’y constituent, qui dominent les campagnes plus qu’auparavant. Au sein de ces élites s’élaborent une culture classique et des valeurs d’ordre et de hiérarchie. L’essor des collèges et l’application de la réforme catholique dégagent les villes des affrontements confessionnels et en font des univers davantage policés.
I- Des villes entre plat pays et pouvoir centralisateur
A- Entre démographie déficitaire et attractivité urbaine
_ La démographie des villes est déficitaire du XVIe au XVIIIe s., dès qu’elles atteignent 4-5000 habitants ; déficit s’accroît lors des crises - la pop urbaine ne s’accroît donc que grâce à 1 immigration permanente, dans laquelle le plat pays alentour tient une place essentielle - et ce pour 2 raisons : 1/ on y dénombre proportionnellt davantage de décès qu’à la campagne, en particulier parmi les jeunes, tant le milieu urbain est insalubre (manque d’hygiène à nos yeux la + élémentaire) et tant les épidémies sont fréquentes et meurtrières -> la mortalité urbaine est aggravée par la mise en nourrice de nouveaux nés venus de la campagne et par la venue de jeunes immigrants entre 15 et 30 ans, qui ne trouvent en ville souvent que de