Ne se définissent pas en fonction d’une qualification juridique mais par rapport à un ensemble de comportement et d’actes plus ou moins violents ayant certaines caractéristiques et perpétrées en milieu urbain. Selon la police ce sont des actes « collectifs, juvéniles, commis de manière ouverte et provocatrice et créant dans la population un fort sentiment d’insécurité ». La progression des phénomènes de violences urbaines semble inexorable, le manque de confiance des habitants et la perte de légitimité des SP entraînent le développement d’une véritable culture de rue construite autour du patriotisme de cité, qui affronte toutes les institutions. Aux jeunes d’hier il faut ajouter les chômeurs de 30 ans passés, tous comme les enfants de 10 ans qui considèrent la police comme une troupe d’occupation en territoire coloniale. Les mesures à prendre pour y faire face doivent-elles reposer sur le tout répressif ou se concentrer sur la prévention ? Ne faut-il s’attaquer qu’aux symptômes ou tenter de détecter les causes profondes du mal ?
Le sénat, dans un rapport de juin 2002 sur la délinquance des mineurs, la république en quête de respect, soulignait que la délinquance des mineurs n’étaient pas un phénomène nouveau et que la situation actuelle était préoccupante car la famille et l’école n’arrivait plus à endiguer la délinquance et l’insuffisance des liens entre les institutions ne permettaient pas une poli de prévention efficace.
I) Une nouvelle délinquance ?
Ce qu’on appelle violence urbaine recouvre aujourd’hui aussi bien els affrontements entre jeunes et forces de l’ordre, des rodéos, les agressions des transports en communs, les incendies de voiture… La sociologie classique explique la violence comme le produit de la désorganisation sociale et de l’anomie. A l’état de nature, l’homme est porté par des forces de destruction par le caractère infini de ses désirs, et par une sorte de méchanceté naturelle. C’est la socialisation, l’intériorisation den ormes et