Les contemplations, j'aime l'araignée et j'aime l'ortie
Analyse d’un poème :
''J'aime l'araignée et j'aime l'ortie […]'' Dans ce poème, dont la date indiquée par le poète est juillet 1842, Victor Hugo prend la défense de créatures laides, pouvant représenter la peuple qui vit sous la Monarchie de
Juillet dans des conditions d’existence difficiles, avec notamment des conditions d’hygiène, de travail et de santé exécrables, il invite par ailleurs le lecteur à faire preuve de bienveillance vis à vis de celui-ci. …afficher plus de contenu…
Le deuxième quatrain début par une anaphore ‘‘Parce que’’, qui prolonge sa justification, en qualifiant au vers 5 l’araignée et l’ortie comme ‘‘maudites’’ et ‘‘chétives’’, les présentant comme des êtres dangereux et maléfiques. Ce procédé est renforcé par une allitération en ‘‘r’’ au vers
6, ‘‘noirs êtres rampants’’, qui nous laisse ressentir un sentiment de dégoût. Malgré tout, le poète choisit de défendre ces laides créatures, et s’oppose à l’opinion commune et au dégoût de l’esthétique classique?.
Ensuite, dans le deuxième mouvement, Victor Hugo nous présente …afficher plus de contenu…
Le troisième quatrain poursuit la mise en place de cette idée car celles-ci ‘‘sont prises dans leur œuvre’’, à savoir la toile de l’araignée et les feuilles de l’ortie. Toutefois, nous pouvant aussi comprendre dans ce vers une métaphore représentant le poète lui même, qui s’enferme dans son œuvre comme au sein d’une toile, ce qui nous laisse ressentir une sensation presque fraternelle entre Victor Hugo et ces créatures. Ce dernier se reconnaît en effet dans leur triste sort, comme l’exprimes les exclamations du vers 10, témoignant de la compassion du poète ‘‘Ô sort ! fatals nœuds !’’.
Le poète est lui aussi captif des ces ‘‘fatals nœuds’’, alors en exil à Guer nesey. Ainsi,