Les économies capitalistes doivent-elles craindre les déficites publics ?
Fin 2009 et début 2010 ont été marqués par la révélation aux médias du déficit jusqu'à lors caché de la Grèce. En avril-mai 2010 le Portugal, l'Espagne et l'Irlande ont également fait état de situations inquiétantes quant à leurs finances publiques. La faillites des États ainsi que les dettes et déficits publics sont donc depuis 2010 au cœur des débats économiques et politiques et il semble qu'ils aient remplacé la crise économique de 2008-2009 et ses conséquences dans l'actualité. Une économie capitaliste est une économie où les mécanismes de marché sont prédominants et où l'intervention publique reste relativement limitée. Plusieurs types d'économies capitalistes existent : On peut notamment distinguer les économies capitalistes de type anglo-saxon (Etats-Unis, Grande Bretagne) et de type corporatiste-continental (Allemagne, France, pays nordiques). Les économies capitalistes trouvent leurs fondements théoriques chez les économistes classiques et néoclassiques (Smith, Ricardo, Say, Pareto…), puis monétaristes (Friedman) et libéraux au sens large. Ici, le terme «économie» est entendu comme l'économie d'un pays (institutions, mécanismes, État) et non au sens de la science économique.
Un déficit public correspond à la situation où pendant une année les dépenses d'un pays sont supérieures à ses recettes. Le déficit public vient s'ajouter à l'endettement total de l'État et à la dette publique. Le déficit est la notion opposée à l'excédent public. A la lumière des définitions proposées, nous pouvons nous interroger au sujet de la relation entre les économies capitalistes et les déficits publics : N'y-a-t-il que des mauvais déficits ou existe-t-il des bons déficits publics ? Quelles sont les justifications plaidant en faveur de la limitation des déficits publics ? En faveur de la conservation de certains déficits ? Quelles évolutions peuvent être apportées en matière de déficit