Les écrivains et la liberté d'expression
Les écrivains et la liberté d’expression après la révolution
Contexte historique :
La censure au XIXème et au XXème siècle :
XIXème siècle :
En 1810, un décret de Napoléon rétablit officiellement la censure. Suit une succession de suppressions et de rétablissements de la censure (en particulier sous la Restauration) qui disparaît, et maraude, officiellement lors de la promulgation de la Loi sur la liberté de la presse du 29 juillet 1881. Cette loi confie au système judiciaire l'essentiel du contrôle des informations publiées en France, effectué a posteriori (après diffusion).
Un an après la promulgation de la loi sur la liberté de la presse, une première restriction est apportée par la loi du 2 août 1882 sur le délit d'outrage aux bonnes mœurs par voie de presse, d'affiche ou d'écrit de toute nature.
La vague des attentats anarchistes entre 1892 et 1894 aboutit au vote des trois « lois scélérates » en décembre 1893 et juillet 1894. Elles entraineront, pour un temps, la disparition de la quasi totalité des titres de presse libertaires, dont Le Père Peinard d'Émile Pouget et La Révolte de Jean Grave.
La censure s'est maintenue durant tout le XIXe siècle et selon les différents régimes politiques au pouvoir. C'est un va-et-vient incessant entre liberté et censure plus ou moins sévère. Les journalistes ont été les premières victimes de ces mesures et les écrivains ont dû aussi se soumettre à un contrôle de leurs oeuvres par des commissions spécialisées. Le pouvoir veut contrôler la force que représentent les lettres, mais en muselant les littérateurs, il se produit l'effet inverse puisqu'ils se révoltent. De nombreux auteurs ont été censurés, certains pour leurs idées et d'autres ne recherchant pas le conflit, mais juste à publier leurs travaux.
Il explique son cas : "Le Cid d'Andalousie, après plusieurs mois d'attente, avait été renvoyé à son auteur avec notification de la part d'un censeur de corriger et de supprimer certains morceaux et