Les élites dans la société caroloingienne
LA PUISSANCE DES ARISTOCRATIES LAÏQUE ET ECCLÉSIASTIQUE
Table des matières :
Introduction : 2
I – Les fondements de la puissance aristocratique. 2
1) Noblesse et service royal. 2
2) Les réseaux familiaux et sociaux 5
3) Richesse et pouvoir 9
II – L’évolution du mode de vie aristocratique 10
1) Combattre pour le roi : l’aristocratie laïque 10
2) Les prélats entre royauté et aristocratie 12
3) Une culture commune des élites carolingiennes ? 15
Conclusion : 16
INTRODUCTION:
Il n’est pas possible en un cours d’évoquer l’ensemble de la société carolingienne, dont l’étude historique a été profondément renouvelée depuis une vingtaine d’années au moins, notamment par l’emprunt aux autres sciences sociales (sociologie, anthropologie) de modes d’approche et de questionnements tout à fait stimulants (par exemple, la parenté, les modalités de l’échange social). La paysannerie et les marchands seront campés, fort brièvement (mais on sait si peu d’eux), au cours n° 4 sur l’économie carolingienne. Ici, on se contentera d’évoquer l’impact de la mise en place des structures politiques carolingiennes sur la société qui tout à la fois les produit et les reçoit ; autant dire qu’on s’intéressera à l’élite de ladite société, ceux qui gouvernent avec le roi et sont constamment partagés entre le souci de leurs intérêts propres et de la continuité de leur domination, et celui du bien être de l’État, la « res publica » ; cela pour une raison toute simple : la proximité avec les structures de gouvernement, au fur et à mesure que le royaume franc « s’étatise », se révèle toujours plus décisive dans la maîtrise des mécanismes qui assurent la reproduction de ces élites. Cette notion d’ « élites » est elle-même issue de la sociologie politique et s’est formée de façon polémique contre le marxisme, son supposé déterminisme social sommaire et sa prédilection tout aussi supposée pour les «