Lette aux jurés de jean claude romand
828 mots
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Chers Jurés, Je n’écris pas cette lettre dans le but de me défendre, d’alléger ma peine, ou de trouver des circonstances atténuantes à mes actes. Je sais seulement qu’à ce jour, l’affaire dont laquelle je suis l’auteur est encore en partie inexpliquée aux yeux de tous, et suscite beaucoup de questions. Pour beaucoup je suis un monstre, un criminel, un sans-cœur, certains iront jusqu’à dire que je suis un psychopathe, un malade mental, et aussi étonnant que cela puisse paraitre pour la majorité des gens, certains de mes psychanalystes ne trouveront aucune anomalie mentale chez moi. J’aurais beau présenter toutes mes excuses à ma famille, à mes proches, j’aurais beau apporter toutes les justifications possible à mon geste, ce que j’ai fais est impardonnable, et je n’attends aucune pitié, aucune magnanimité, aucune faveur, je ne demande l’indulgence de personne. Il est très difficile pour moi de me replonger dans cette période si sombre de mon existence, mais je vais essayer de m’expliquer au mieux, dans le but de vous permettre d’élucider certaines choses. Tout a commencé en septembre 1975, quand je ne me suis pas présenté à l’examen d’entrée en troisième année de médecine. En réalité, ce qui a ruiné ma vie, et massacré ma famille, c’est ma faiblesse. Oui, j’ai été faible pendant 20 ans, faible de ne pas m’être présenté a mon examen, faible de ne pas être allé au rattrapage, faible de ne pas avoir annoncé mon échec à mes parents, faible d’avoir menti pendant 18 ans à mes proches, et faible, le plus faible de tous, d’avoir abattu tout ce que j’avais de plus cher au monde pour ne pas avoir à affronter cette fatale vérité. J’ai toujours voulu être à la hauteur, être admiré par ma famille et mes amis, ce que je voulais par-dessus tout, c’était de ne pas décevoir mon entourage. Quand je ne me suis pas présenté à mon examen, j’ai menti pour ne pas décevoir mes parents, j’ai été pris dans cet engrenage de ne pas vouloir décevoir, puis le