Christophe Colomb est né à Gênes en 1450. Il reçoit une éducation de navigateur et étudie les travaux de Ptolémée et de Marin de Tyr, ce qui lui donne une solide base cartographique. Il voyage d'abord en Méditerranée pour le compte de marchands génois puis s'installe et se marie au Portugal. A contrario de Vasco de Gama ou Barthélémy Dias, Christophe Colomb pense qu'il peut atteindre l'Orient et les Indes en faisant route vers l'ouest. Afin d'obtenir le financement pour son expédition, il s'adresse au roi du Portugal, Jean II, qui refuse, préférant le projet de contournement de l'Afrique de ses navigateurs. Christophe Colomb va donc en Espagne en 1485, requérir le soutient des Rois Catholiques. Après huit ans d'attente, Isabelle de Castille et Ferdinand d'Aragon acceptent de financer pour moitié l'expédition et le
3 août 1492, le navigateur quitte le port de Palos à la tête de trois caravelles (la Pinta, la Santa-Maria et la Nina). Après un voyage de trente-trois jours, il accoste sur ce qu'il pense donc être les Indes. Il meurt en 1506 après avoir fait trois voyages supplémentaires et toujours persuadé d'avoir ouvert une nouvelle voie vers l'Asie. C'est le 14 février 1493 que Christophe Colomb écrit cette lettre. Il est alors sur la route du retour en Espagne. Ce courrier est adressé à Luis de Santangel qui est alors financier du royaume d'Aragon et proche des Rois Catholiques. Il est celui qui a intercédé en faveur de Colomb auprès des rois d'Espagne pour le financement de son voyage. Cette lettre est donc indirectement adressé à Isabelle et Ferdinand afin de leur rendre compte de son voyage et du résultat de leur investissement. En effet, en cette fin de XVè siècle, l'Espagne et le Portugal sont en lutte pour découvrir de nouvelles voies maritimes pouvant ouvrir sur l'Orient. Le commerce des épices et soieries venues d'Inde devient difficile après la chute de Bysance en 1453. En effet, la voie terrestre est contrôlée par les Ottomans et la voie