Le 17 décembre 1888, Paris

Monsieur de Moltke,

Suite à ma récente lecture la semaine passée, du livre de Guy de Maupassant « Sur l'eau » datant de cette année, je tenais à vous adresser une lettre concernant mon point de vue et mon ressentit par rapport à votre discours faisant l'éloge de la guerre qui est retranscrit dans l'ouvrage.
Ce discours est celui dans lequel vous exprimer le fait que la guerre est d'institution divine et qu'elle valorise les sentiments humains ; chose avec laquelle je ne suis pas en accord ! J'aimerais donc vous exprimer mes arguments contrant votre point de vue. Le premier point que je souhaiterais aborder est donc le fait que vous considériez la guerre comme divine alors qu'il n'est présent dans la guerre aucune valeur de justice ni de morale celles-ci étant pourtant les bases même de la religion !
Le fait de croire que la guerre est dictée par Dieu n'est qu'une excuse de vous autres les bellicistes afin de vous faire passer pour des êtres encore quelque peu humain ! Car comment un être tel que Dieu, partisan de la paix et de l'égalité entre les Hommes, pourrait-il ordonner à des brutes telles que vous, de massacrer ses propres frères ? De massacrer des femmes, de massacrer des enfants ainsi que des animaux ? Des êtres tous innocents ! Et bien sur tout cela pour votre simple plaisir personnel et juste « histoire de rire » comme vous le dîtes si bien dans votre discours ! Vous exprimez aussi, le fait que la guerre puisse entretenir chez « les hommes tous les grands, les nobles sentiments » mais quels sentiments humains trouvez-vous qu'il y a, Monsieur, dans des fusillades et des massacres faits par des hommes redevenus des êtres barbares ? La guerre ne permet en aucun cas aux hommes de valoriser leurs sentiments d'honneur, de désintéressement, de vertu et de courage elle ne les fait en réalité passer que pour des brutes... Des brutes vivant dans un monde sans justice et sans morale ! Un monde dans lequel vous avez malheureusement