lettres persanes 26
Dans une correspondance très intime, Usbek pose son regard sur la femme et sa condition mais se dévoile également en dressant finalement un autoportrait.
Cette lettre possède un aspect documentaire pour le lecteur. En effet, Usbek propose une vision de la femme, orientale puis occidentale.
Dès le début, on a conscience que le sérail est un lieu d’enfermement. La femme orientale est enfermée. Roxane en est l’archétype, elle représente toutes les femmes du harem. Elles vivent dans un lieu inaccessible à tous les êtres humains, elles restent pures. C’est le sens donné par les mots « souillés de ces regards lascifs » L 7 – 8 : il faut les préserver des hommes au regard pervers en les enfermant.
L’auteur donne à son texte une connotation orientale en évoquant les règles du harem.
Les femmes sont respectueuses des traditions L9-10. Elles portent « le bandeau sacré » L 10, allusion au port du voile, et gardent le silence puisqu’elles n’ont pas le droit de s’exprimer. Elles ont des eunuques L11 – 12 pour les protéger et des esclaves derrière lesquels elles se cachent et qui parfois sont des complices L23.
La métaphore valorisante de la virginité « ce trésor » L 16 évoque la tradition de la nécessité d’être vierge au moment du mariage.
Elles sont pudiques, Montesquieu soulignant sa « pudeur alarmée » L 20 mais faisant également allusion au mariage arrangé et donc à la contrainte L 16 17.
Roxane va