lettres realisme
Préambule : les romans de la première moitié du XVIII, un réalisme de transition
Le roman est un genre en plein essor. Mais une nouvelle fois on reprends l'argument du roman comme facteur de trouble pour les moeurs et le bon goût. C'est pour ça qu'il y a une volonté de travestissement du genre (beaucoup d'auteur ne veulent pas dire qu'ils écrivent des romans, plutôt des mémoires, des dialogues, le thème du manuscrit trouvé => exemple, Manon Lescault a été condamné pour immoralité). Avant 1715, on constate un retour au romanesque (Fénelon, Les Aventures de Télémaque en 1699, l'auteur imagine la recherche d'Ulysse par son fils, roman didactique, leçons sur l'existance). Dans la première moitié du siècle, trois auteurs sont considérées comme des figures centrales du développement de la veine réaliste (Lesage, Marivaux et L'abbé Prévost). Dans la seconde moitié le roman s'oriente vers des réflexions plus philosophiques (on est dans l'époque des lumière, Diderot, Jacques le Fataliste 1771), on retourne vers une forme d'idéalisme sentimental qui sera le terreau du romantisme (Rousseau, 1761 La Nouvelle Héloïse).
Le XVIIIè ne mène pas de réflexion sur la notion de réalisme. Aucune école qui se revendique réaliste. Une nouvelle fois on a l'usage d'une notion anachronique. Mais le réalisme est un des axes d'évolution du genre romanesque. On va parler d'histoire, de vraisemblance, naturel; désigne en creux ce que c'est que le réalisme au littéraire. Il ne s'agit pas d'un réalisme mimétique (comme ce sera le cas au XIXè) attention accrue pour le quotidien et le corps. Exemple de Gil Blas (Lesage) avec les scènes de repas. Auerbach : il associe ce réalisme au style intermédiaire, il appelle ça une esthétique moyenne, elle refuse les disciminations esthétiques du XVIIè. Le roman s'attache à des héros qui n'ont plus rien de sublime "des héros pris dans des circonstances le plus souvent communes et qui en dépendent matériellement et