Sorti en 1990, Total Recall est l'adaptation cinématographique de la nouvelle We can remember it for you wholesale (traduit en français par Souvenirs à vendre), parue en 1966, de Philip K. Dick. Certains s'étonneront du choix de mon film, qui pourrait paraître vide de tout contenu philosophique, et donc, totalement inaproprié pour un devoir de ce genre. Bien au contraire, non seulement ce film contient toute la substance philosophique nécessaire à un exposé, mais le paradoxe qu'il produit est lui même partie intégrante de mon devoir, en ce qu'il le démontre. De plus, il est à souligner que Philip K. Dick, qui est l'auteur de l'oeuvre à l'origine de ce film est considéré comme l'un des premiers, et surtout, comme l'un des plus grands auteurs de sciences-fiction.

Voilà qui apporte un peu de crédit à mon choix. Dès lors, il me semble important de résumer Total Recall, dont la connaissance de l'histoire est nécessaire à la suite de l'exposé. A la suite de quoi nous nous pencherons sur la philosophie dont je vais parler au cours de l'exposé, et enfin, nousverrons en quoi ce film s'en rapproche.

L'histoire se déroule en 2084, dans un futur où l'homme a colonisé Mars. Nous suivons les aventures de Douglas Quaid, un homme tout à fait normal, avec une femme, des amis, un travail. Cependant, les nuits de Quaid sont mouvementées, en effet, ce dernier rêve régulièrement de Mars, et d'une femme, Mélina. Sa femme refusant de déménager sur Mars, il décide, malgré la mise en garde de son ami Harry, de se rendre chez une société nommée Rekall. Cette société propose à ses clients de leur faire passer des vacances idéales sans bouger.
Pour cela, elle implante des souvenirs factices dans la mémoire des clients, et ces derniers ont l'impression d'être réellement partis en vacances. Ainsi, Quaid optera pour deux semaines de vacances sur Mars dans la peau d'un agent secret, avec une mission, qu'il accomplira, et une femme, qu'il séduira. Cependant, suite à un problème,