L'homme et la conquete de l'autre

1960 mots 8 pages
T. Todorov, La Conquête de l'Amérique. La question de l'autreL'Homme
T. Todorov, La Conquête de l'Amérique. La question de l'autre
Jean-Paul Dumont
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Dumont Jean-Paul. T. Todorov, La Conquête de l'Amérique. La question de l'autre. In: L'Homme, 1983, tome 23 n°2. pp. 124-
126;
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Pierre Bonté
Tzvetan Todorov, La Conquête de l'Amérique. La question de l'autre. Paris, Le Seuil,
283 p., bibl., index, 16 fig.
La conquête de l'Amérique est ici le prétexte de l'entreprise, et ce livre n'est pas un nouveau compendium plus ou moins fade de l'histoire du continent américain. Il s'agit plutôt d'un travail de moraliste, car c'est le problème de l'altérité, « la question de l'autre », qui préoccupe Todorov au premier chef. Il part d'une question simple : «
Comment se comporter à l'égard d'autrui ? » (p. 12). La réponse, nuancée, sera donnée après un long voyage à travers d'anciens textes sur la Mésoamérique : « vivre la différence
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Il sait et il sait savoir ; tout lui est bon, l'information reçue et celle qu'il laisse filtrer, la Malinche, les dissensions internes chez l'ennemi, et même l'essence divine que les Aztèques imputent aux Espagnols. Cortés comprend les Aztèques mais c'est une « compréhension-qui-tue » (p. 133), selon l'expression vigoureuse de Todorov qui rappelle qu' « à la veille de la conquête, [la] population [du Mexique] est d'environ 25 millions ; en 1600, elle est de 1 million » (p. 138). Cortés les comprend, les connaît, les admire même, et les détruit. Mais c'est que les Indiens, qui ne sont plus tout à fait des objets comme avec Colomb, « ne sont pas non plus devenus des sujets au sens plein, c'est-à-dire des sujets comparables au je qui les conçoit » (p. 137;

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