Libertinage (Don Juan)
Au 17ème siècle, le libertin est celui qui ne suit que son plaisir. Le libertin est donc fantaisiste. Le libertin est également synonyme d’'indiscipliné. Le libertin est un libre penseur qui néglige ses devoirs religieux et qui s’affranchit des croyances. De nos jours, le libertin est celui qui vit dans les dérèglements et est léger avec la morale, cette vision apparaît à la fin du 17ème siècle. Un libertin est donc libre et affranchi. On retrouve deux types de libertins : - dans sa version d’origine, le libertin est celui qui remet en cause les dogmes établis, c’est un libre penseur (ou libertin d’esprit) dans la mesure où il est affranchi, en particulier, de la métaphysique et de l’éthique religieuse. - le sens qui prévaut de nos jours se réfère au libertin de mœurs, c’est-à-dire celui qui s’adonne aux plaisirs charnels (voire à la sexualité de groupe) avec une liberté qui dépasse les limites de la morale conventionnelle.
1) Les libertins de mœurs :
Ils vivent dans le dérèglement, ce sont de grands seigneurs qui s’adonnent à la débauche, il concerne les grands aristocrates tel que Don Juan. Ils jouissent de la liberté, ils blasphèment et il leurs arrive de ne pas respecter le carême. Ils aiment le plaisir de la chair. Le prince Conti, le protecteur de Molière et sa troupe, fut un des leurs avant de rejoindre le clan des dévots.
2) Les libertins de pensée :
Ce sont les adeptes d’une pensée humaniste et libre. Ils se distinguent par leur esprit critique et la tolérance. Ils relisent souvent les auteurs Grecs, ils fondent leur pensée sur les écrits philosophiques antiques. Cette liberté de pensée les amène à évoluer, et à modifier les principes du christianisme. Ils s’'interrogent sur les limites et les acquis du savoir. Leur démarche est fondée sur le scepticisme. Les guerres de religions montrent le danger des dogmes. Ce sont des matérialistes qui considèrent que l’'univers est matière et que le monde obéit aux lois de la matière et non