Liberté politique, liberté littéraire
1-Politique de liberté
La liberté politique est un concept qui a suscité l’intérêt de nombreux auteurs. Rousseau et Locke sont de ces philosophes qui ont écrit, qu’elle était pour eux, la liberté politique. Cependant, chacun d’eux représente cette notion de différent point de vue. En effet, en 1767, Rousseau publie La huitième Lettre écrite à la montagne. Dans ce texte, il définit le concept de liberté politique selon lui : « On a beau confondre l’indépendance et la liberté, ces deux choses sont si différentes que même elles s’excluent mutuellement. Quand chacun fait ce qu’il lui plaît, on fait souvent ce qui déplaît aux autres, et cela ne s’appelle pas un état libre. La liberté consiste moins à faire sa volonté qu’à n’être pas soumis à celle d’autrui ; elle consiste encore à ne pas soumettre la volonté d’autrui à la nôtre. (…) Il n’y a donc point de liberté sans Lois, ni où quelqu’un est au dessus des lois : dans l’état même de la nature l’homme n’est libre qu’à la faveur de la Loi naturelle qui commande à tous. Un peuple libre obéit, mais ne sert pas ; il y a des chefs et- non des maître ; il obéit aux Lois mais il n’obéit qu’aux Lois et c’est par la force des lois qu’il n’obéit pas aux hommes. (…) Un peuple est libre, quelque forme qu’ait son Gouvernement, quand dans celui qui gouverne il ne voit point l’homme mais l’organe de la loi. ». Par cet écrit, nous découvrons que Rousseau considère un « peuple libre », comme des hommes obéissant à des lois. De plus, ce peuple est gouverné par un homme qui diffuse des lois juste et non arbitraires. Ainsi, nous pouvons comparer la thèse Rousseau avec celle de Locke. En effet, se dernier considère la politique de liberté d’une toute autre manière. Locke soutient que l’homme ne devrait pas connaître d’autre loi que celle de la nature. Ce fait est illustré dans le Second traité du gouvernement civil (paragraphe 22 1690) : « La liberté naturelle de l’homme consiste à