ligament
C’est avec réalisme que le poète nous décrit l’état physique des enfants. Il insiste sur :
- leur mauvaise santé : «que la fièvre maigrit» ;
- leur fatigue : «bien las» ;
- leur manque de vitalité.
Les couleur qu’il évoque sont pâles : «quelle pâleur ! La cendre est sur leur joue».
Ces enfants sont victime des adultes qui les emploient pour le profit. Victor Hugo insiste sur leur conditions de travail : «ils s’en vont travailler quinze heures sous des meules» .
Il nous plonge dans le monde de l’usine, dur, glacial et usant, où subissent leur esclavage ces innocents qui sont des êtres jeunes et naïfs qui ne comprennent pas ce qui leur arrive : «Ils ne comprennent rien à leur destin, hélas !» Ils sont impuissants contre ceux qui les exploitent.
Mais le poète sait rendre fantastique ce monde inhumain, employant de nombreuses métaphores et personnifiant les machines : «sous les dents d’une machine sombre» - «monstre hideux qui mâche» - le «souffle étouffant» de cette si orte de dragon - «la serre» de cet oiseau de proie. Dans cet univers froid et dur, «tout est d’airain tout est de fer», et la gradation est croissante pour rendre cet univers infernal : «prison ; bagne ; Enfer». Il oppose à la puissance des machines la faiblesse des enfants «accroupis sous les dents d’une machine sombre», qui ne sont que des serviteurs de la machine, des outils. Il glisse des adverbes de temps qui suggèrent le travail répétitif et monotone : «éternellement» - «même mouvement» - «quinze heures sous les meules». Il utilise beaucoup de dentales pour suggérer la dureté du travail.
Il dénonce avec force cette forme d’exploitation «qui tue». Il pense aux conséquences physiques et intellectuelles que peut entraîner ce travail usant «qui ferait d’Apollon un bossu et de Voltaire un crétin», qui les mène à un épuisement général et même à la mort. Les jeunes travailleurs appellent à l’aide mais tout le monde ferme les yeux et reste sourd à leurs cris de détresse. Reprenant