Ligne de faille
"Et bien. Si on séparait la lumière des ténèbres pour commencer ?" Dolce Agonia
Nancy Huston, romancière ensorcelante (Les Variations Goldberg, Romance ; La Virevolte ; L’Empreinte de l’ange ; Dolce Agonia…)* essayiste (Nord perdu suivi de Douze France ; Professeurs de désespoir…), musicienne, élève de Roland Barthes et proche de Romain Gary (Tombeau pour Romain Gary), est née à Calgary au Canada, mais vit depuis de nombreuses années à Paris avec son mari, l’essayiste Tzvetan Todorov.
On pourrait dire en préambule, que ce treizième roman – le douzième chez Actes Sud – contient d’une certaine manière tous les autres, elle y poursuit encore et toujours des souvenirs d’avant sa naissance, comme si elle était dépositaire d’un savoir que l’empreinte de l’ange n’aurait pas oblitéré. Hubert Nyssen**, son éditeur, a écrit : « L’innocence refusée serait donc la source de son talent », on pourrait ajouter aujourd’hui que son talent d’écrivain est arrivé à une maturité telle qu’elle parvient à nous faire comprendre que l’innocence n’est qu’une vue de l’esprit et