Lilan Matthieu analyse
L’état actuel de l’analyse des mouvements sociaux est paradoxal, fort développement en Europe et Etats-Unis et l’appareil conceptuel à disposition des chercheurs est enrichi. Mais réserves sur cette prospérité scientifique car on a une surabondance dépourvue de cohérence finalement => certaines approches apparaissent comme une régression.
Objectif du texte = aborder une des plus classiques oppositions dans les sciences sociales, celle entre objectivisme (primat de l’objectif dans l’analyse des mouvements sociaux) et subjectivisme (supériorité des consciences des individus, de l’intérieur).
Opposition au travers de l’examen critique de deux conceptualisations :
La structure des opportunités politiques
Celle inspirée du modèle goffmanien des cadres de l’expérience
Chacune entend répondre à deux questions centrales pour l’étude de ces phénomènes :
Celle des relations entre mouvements sociaux et champ politique
Celle des conditions de l’engagement contestataire individuel
I. Action protestataire et action politique
La science politique a toujours eu des difficultés à appréhender les relations entre action protestataire et politique institutionnelle. Nécessité de nouveaux outils de compréhension des rapports entre mouvements sociaux et champ politique (réponse avec la notion de structure des opportunités politiques).
A. L’influence du contexte politique sur la contestation
Peter Eisinger, en 1973 regroupe sous «structure des opportunités politiques» => l’ensemble des éléments de l’environnement et du contexte politique exerçant une influence positive ou négative sur l’engagement dans une protestation collective (étude comparative dans 43 villes américaines).
=> Donc comportement des individus en fonction des ressources qu’ils maîtrisent mais aussi des ressources du système politique lui-même.