1. Problèmes des indicateurs de croissance
Le PIB/PNB
Le PIB est un indicateur monétaire quantitatif. En cela, tout ce qui ne prend pas cette forme lui échappe.

Services à titre gratuit, et les produits échangés ou consommés hors circuit monétaire

Par nature, l’autoproduction (ou autoconsommation), n'est pas prise en compte. Aujourd’hui, la comptabilité nationale procède seulement à une évaluation de la valeur marchande de la production des ménages, et de l'avantage monétaire que constitue le fait d'être propriétaire de son logement. Dans cette économie d'autosubsistance, on peut intégrer toute la valeur des services que les ménages se rendent à eux-mêmes. Pour faire simple, cela peut aller de la cuisine jusqu'aux services d'entretien de sa voiture, en passant par l'éducation des enfants (suivi des devoirs, explications complémentaires, etc.).
Le travail au noir aussi est mal mesuré, bien que sa valeur ajoutée soit estimée et incluse dans le PIB.
Le bénévolat, qui est un service non marchand, est très mal quantifié (la valeur ajoutée étant comptabilisée essentiellement à partir des coûts de personnel, lesquels sont par nature insignifiants dans les activités bénévoles).
De plus, il est délicat de chiffrer la contribution réelle des services non marchands et de l'administration publique à la richesse économique, la pratique étant d'intégrer simplement leurs coûts au PIB, en l'absence de produits matérialisés par des facturations.
La notion d'"économie informelle", souvent utilisée dans les pays en développement, recouvre un peu l'ensemble de ces aspects précédemment cités. La forme monétaire peut y être plus développée dans la mesure où les appareils statistique, voire les obligations légales (en matière de fiche de salaire par exemple) ne sont pas aussi contraignantes.

Les nuisances et prélèvements sur la nature

Certaines activités productrices (comptabilisés dans le PIB) peuvent créer des nuisances ou même naitre de nuisances (accidents assurances…).