Lire sur gaza
Conclu après une médiation de l'Egypte, cet échange d'un Israélien contre un millier de Palestiniens a été perçu avec un mélange de soulagement et d'amertume dans l'Etat hébreu.
En Cisjordanie et dans la bande de Gaza, une foule en liesse a exprimé sa fierté pour ce qui est présenté comme une victoire par le Hamas, voué à la destruction d'Israël.
"Ma famille m'a beaucoup manqué", a déclaré Gilad Shalit, le visage émacié et le souffle court par instants, dans une interview à la télévision égyptienne enregistrée avant son transfert vers Israël. "J'espère que cet accord servira la paix entre Israël et les Palestiniens."
Ce voeu ne semble pas avoir été entendu à Gaza, où des dizaines de milliers de Palestiniens rassemblés pour une cérémonie en hommage aux prisonniers libérés ont scandé "Le peuple veut un nouveau Gilad, le peuple veut un nouveau Gilad".
Des dirigeants du Hamas et d'autres organisations ont ainsi menacé de capturer d'autres militaires israéliens pour tenter d'obtenir la libération des 5.000 Palestiniens toujours emprisonnés en Israël.
"Les négociations appuyées par la force obligent l'ennemi à payer son dû (...) Nous avons vaincu les Israéliens", a déclaré le chef suprême du Hamas, Khaled Méchaal, dans un discours retransmis du Caire.
Accueillant Gilad Shalit en Israël, Benjamin Netanyahu a prévenu les Palestiniens libérés qu'ils perdraient leur vie de leurs propres mains s'ils "replongeaient dans le terrorisme".
"JOURNÉE DIFFICILE"
Le Premier ministre israélien a dit comprendre la douleur des familles d'Israéliens tués par certains des Palestiniens libérés. Il a cependant ajouté que venir en aide à un militaire en captivité était un impératif religieux.
"Cela reste une journée difficile car le tribut est lourd",