Litière et biodiversité
Ils ont longtemps été considérés comme des insectes primitifs mais ils sont aptères et amétaboles (c’est-à-dire dépourvus d'ailes et ne passant pas par une phase larvaire). On tend à les rapprocher aujourd'hui des crustacés[4]: beaucoup d'espèces ressemblent à de petites crevettes et certains crustacés (talitres par exemple) sont également "sauteurs".
La plupart sont lucifuges[5] et vivent dans les premiers centimètres du sol, à l'abri de la lumière directe (quelques espèces descendent jusqu'à 30 cm de profondeur notamment sans les sols labourés[6]). Ils jouent un rôle essentiel dans la dissémination et le contrôle de la microflore du sol[7] et participent donc indirectement à la transformation de la matière organique et au cycle des nutriments. Là où la matière en décomposition (feuilles mortes surtout) est abondante, en forêt par exemple, on en trouve en Europe de 50 000 à 400 000 individus par mètre carré[8]. On les trouve depuis les forêts tropicales humides jusqu'aux limites des glaces polaires et des glaciers en altitude. Certaines espèces vivent dans des fourmilières. En zone tempérée ils sont actifs en hiver (hors période de gel), au printemps et à l'automne.
*****La plupart des espèces connues sont saprophages puisqu'elles se nourrissent principalement de végétaux en décomposition et de microorganismes présents au sein de la litière (champignons, bactéries, algues); leur activité de broutage de champignons (hyphes et spores) est considérable[10].Certaines espèces phytophages se nourrissent du feuillage des plantes (Sminthurus viridis)[11] ou de