Littérature comparée
Awatif Jassim ALSAADI
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Etudier la production littéraire prend plusieurs aspects ; certains prennent comme point de départ le texte lui-même, d’autre s’intéressent à l’auteur et son milieu. Un nouveau point de vue s’est produit pour étudier le lien entre plusieurs textes, plusieurs auteurs ou littératures, c’est la littérature comparée, sujet de notre étude. Ce travail fait la présentation de la littérature comparée, de son histoire, ses buts, et ses écoles, puis discute le problème de sa désignation « la littérature comparée » que beaucoup de chercheurs trouvent lapsus.
La comparaison est une activité essentielle du fonctionnement de l'esprit humain : elle est à l'origine de mille décisions dans la vie pratique – comparer les prix, les plats d'un menu de restaurant, etc.- et elle gouverne, également la vie intellectuelle: elle est une des formes de la mise en rapport, c'est-à-dire de l'intelligence, qui est au sens étymologique du terme la capacité de relier des choses ou des idées entre elles. Rousseau lui donne un rôle central dans la connaissance:
La réflexion naît des idées comparées, et c’est la pluralité des idées qui porte à les comparer. Celui qui ne voit qu’un seul objet n’a point de comparaison à faire. Celui qui n’en voit qu’un petit nombre, et toujours les mêmes dès son enfance, ne les compare point encore, parce que l’habitude de les voir lui ôte l’attention nécessaire pour les examiner: mais à mesure qu’un objet nouveau nous frappe nous voulons le connaître; dans ceux qui nous sont connus nous lui cherchons des rapports. C’est ainsi que nous apprenons à considérer ce qui est sous nos yeux, et que ce qui nous est étranger nous porte à l’examen de ce qui nous touche.1
En tant que méthode, la comparaison n’est pas nouvelle, elle était déjà utilisée pour expliquer ou pour distinguer certains états ;
Dès l'Antiquité, on distingue deux sortes de comparaisons : la comparaison simple