Littérature
HG3
RAPPORT DE LECTURE N°2
RADIGUET Raymond, Le diable au corps, Paris: Pocket, 1923, 210p.
Biographie
Né dans la banlieue est de Paris le 18 juin 1903, Raymond Radiguet est l'ainé d'une famille de sept enfants. Son père n'est autre que le très réputé dessinateur d'un des plus grands quotidiens français de 1910 à 1920 « Le Journal du matin » mais aussi de la plupart des revues satiriques de l'époque. Il n'est dès lors pas étonnant que son fils s'intéresse très tôt à la littérature. Nous ne sommes pas surpris non plus d'apprendre ses débuts précoces dans le journalisme. Dès son enfance, le jeune Raymond baigne dans les milieux artistiques. Il délaisse même ses études entamées au lycée Charlemagne pour parfaire son éducation en autodidacte à travers les œuvres classiques de la bibliothèque familiale. C'est encore au journal de son père qu'il rentre en contact avec le poète André Salomon à qui il fait lire plusieurs de ses poèmes. Celui-ci, charmé par ce talent précoce (Raymond Radiguet n'a que 15 ans), les fait publier. En 1914, l'Allemagne déclare la guerre à la France. Le suicide d'une voisine dont est témoin Raymond Radiguet révèle l'ambiance régnant à l'approche de la guerre. Cet évènement funeste marque profondément son esprit au point qu'il en fera le récit dans son roman le plus célèbre de sa carrière « Le diable au corps ». C'est aussi de son aventure avec une femme mariée à un soldat parti au front qu'il puisera l'inspiration du roman. L'écriture commencera là où s'achèvera leur histoire c'est à dire avec la fin de la première guerre mondiale en 1918. Il est alors à peine âgé de 16 ans.
En 1919, l'écrivain en herbe rencontre Jean Cocteau, véritable mentor pour Radiguet. Commence alors, une collaboration et un amitié si forte que les deux hommes ne se quitteront plus. Impressionné par son talent et par sa maturité, Cocteau le propulse dans le cercle de Montparnasse, noyau du renouveau culturel