Littérature
La promenade du côté de Méséglise, décrite dans les phrases précédant l’extrait, invite le lecteur dans une ambiance où le climat reflète son importance. Climat qui, comme on le sait, peut à la fois dévaster et donner la vie. Tout au long de l’analyse, cette idée, à double tranchant, prendra tout son sens et son importance… Des figures de style structurant bien ce passage, et étayées elles-mêmes par d’autres, forgeront, ainsi, plusieurs champs lexicaux.
La première phrase, bien caractérisée par la nature, met en évidence des personnifications, du « soleil » (l.6), d’abord, qui «se cachait » (l.6), celle-ci est même renforcée par une allitération de sifflantes en /s/, et de la « nuée » (l.6), ensuite, qui « déformait son ovale » (l.6). Remarquons que « ovale » apporte une déformation supplémentaire au soleil à qui, normalement, l’on attribut plus volontiers une forme ronde. Cette figure de style répétée sert à animer la description, et l’emploi de « souvent » (l.6) n’est pas, par conséquent, si anodin. En effet, il vient appuyer celui de l’imparfait de description. Une seconde proposition relative insérée dans cette phrase, laisse entrevoir « jaunissait » (l.7) qui introduit un premier sens caché, développé par la suite. Celui de la perte de vie, car le soleil entrant en contact avec des objets finit par les jaunir et leur faire perdre leur éclat…
La deuxième phrase, quant à elle, rapproche deux termes sur les plans sonore et sémantique, dans sa première partie. Elle débute par une paronomase des mots « éclat » et « clarté » (l.7) dont le but est de produire un jeu de mots perceptible au lecteur de par sa résonnance, tel un écho dans l’esprit de celui-ci. «L’éclat » (synonyme de lumière, évocatrice elle-même de vie) qui « était enlevé » (l.7) rappelle cette idée de perte de vie annoncée précédemment de manière subtile. Cette partie se termine par « toute vie semblait suspendue » (l.8) où des sifflantes réapparaissent pour bien